Le grand aquarium de Saint Malo (février 2002)
J’ai profité de mes vacances de février 2002, pour passer quelques jours à Saint-Malo et visiter ses deux aquariums : le grand et celui de l’intra-muros.
J’avais deux avis divergents sur le grand aquarium et en appréhendais légèrement la visite. Cela valait-il le coup? Enfin, on y va, la visite plaira au moins aux enfants.
Le grand aquarium a ouvert ses portes en 1996, avant d’être repris par le groupe Astérix, fait important sur l’avenir de l’aquarium. Sur 2 étages, l’aquariums comprends 9 salles à thèmes, avec 45 bacs et un anneau à requins de 600 000 litres.
Au détour d’un couloir, on commence par le bocal à la Zonzon (voir photo ci-contre), avec son poisson rouge.
La salle Jean Grivet
Cette salle rend hommage au biologiste, fondateur de l’aquarium intra-muros et inspirateur du grand aquarium. Dans cette salle sont présentées quelques espèces originaires de l’Atlantique et du Pacifique.
Faute de lumière, je n’ai pu photographier les Arrhichas lupus (poissons loup), dont l’allure semble nous parvenir de temps très reculés.
Un bac présente ce qui me faisait penser à une araignée de mer, mais était en fait un crabe araigné géant : Macrocheira kaempferi.
Les oeillet de mer, qui sont en fait des animaux, m’impressionnent. Ils sont superbes, mais un décors trop artificiel gâche le spectacle.
La salle Atlantique
Vient ensuite le tour de la salle Atlantique. On peut y découvrir également des espèces intéressantes, notamment des anthozoaires comme Cérianthus, Actinia ou Gorgones.
Je me suis attardé devant le bac des fascinants Hippocampes, mais malheureusement, j’n’en ai pas vu. Y en avait-il ??.
Dans cette salle aussi, un bac au décor pas très naturel attire mon attention : il s’agit d’un soit disant bout de plate-forme pétrolière, servant d’abri aux Pollachius pollachius (lieu jaune) et Gadhus morhua (morues). Il ne manquait plus que le pétrole. Coté décors, on est également bien servi par le bac des Sphyraena barracuda.
Cette salle présente d’autres nombreuses espèces comme Labrus bimaculatus (coquette). Certains décors en résines sont tout de même bien reconstitués, mais ne remonte pas le niveaux des décors complètement artificiels.
Le laboratoire de la mer
Le laboratoire de la mer est destiné à répondre à certaines question que l’on peut se poser. En ce qui me concerne, je n’ai trouvé aucune réponse.
Des flacons nous présentent diverses micro-algues. Mais j’ai eu des doutes, certains flacons semblaient plutôt contenir des colorants, mais cela n’engage que moi.
La présentation de la reproduction de la roussette, peut plaire au non initiés. J’ai trouvé que les jeunes roussettes étaient plutôt logées en espace réduit.
La flaque rocheuse permet de découvrir, lorsqu’elle n’est pas cachée, la faune des zones dégagées à marée basse.
La croissance des Artémias salina est présentée au travers 4 tubes, du stade de l’œuf à l’adulte.
La salle Méditerranée
De nombreux poissons colorés et attrayant peuple la la mer Méditerranée, comme des Anthias, Balistes ou autres Chromis.
Le mimétisme des Scorpaena (rascasse) est toujours un véritable plaisir pour les yeux.
Le poulpe Octupus vulgaris est resté caché (voir photo), mais le décor du bac assez pittoresque avait un grand intérêt. Diverses bouteilles en verre complétaient le décors rocheux. Je sais bien que l’on en trouve dans la nature, mais de là à devenir un décors typique !
Un autre bac ne failli pas à la règle du super décor, avec un morceau d’épave abritant des Balistes et Muraena (murène).
L’anneau
Notre visite se poursuit dans l’anneau, une immense cuve circulaire de 600 000 litres d’eau nous entoure. La couronne, de 3,5 m de hauteur, a un diamètre de 16 m, dont les 10 m intérieurs sont réservés au public. Les spécimens présentés ne disposent que d’une largeur de 3 m pour ce déplacer, ce que je trouve un peu léger. Leurs vie consiste donc à tourner en rond ;-(
L’anneau comprend une faille, qui descend jusqu’au niveau inférieur.
Ce volume est peuplé d’espèces de requins, tel que Negaprio brevirostris (requin citron), Ginglymostoma cirratum (requin nourrice), Carcharinus plumbeus (requin gris) et Odontaspis taurus (requin taureau). On y découvre également un grand mérou, de grandes tortues marines, des rémoras, accrochés à leur véhicules et d’innombrables petits poissons (dans la faille).
La salle tropicale
La salle tropicale présente de nombreuses espèces chères aux aquariophiles orientés eau de mer et récifal comme les coraux, les Zebrazomas flavescens et autres poisson-chirugiens, les demoiselles, les poisson-clowns, poisson-anges, poisson-papillons…
La symbiose des poissons clown et des anémones de mer est de toute beauté.
Au détour d’un bac, je découvre une colonie d’anguilles de jardin (Taenioconger hassi). Leur corps est enterré dans le sable et seule la tête en dépasse. Timides, certains redescendent dans leur trou, puis remonte doucement. Malheureusement, le manque de lumière ne m’aura pas permis de les photographier.
Dans un bac assombri, nous pouvons découvrir des Nautilus pompilius, une espèce qui n’a pas évoluée depuis plusieurs centaines de millions d’années.
Le vaisseau englouti
On est vraiment dans un parc d’attraction ! No comment !
La salle des eaux salines à douce
Les mangroves présentées sont des plus réussies et l’on peut y découvrir de nombreuses espèces connues dans le milieu aquariophile. Une première mangrove très lumineuse est peuplée de Scatophagus argus, Monodactylus sp., Toxotes sp., Tetraodon sp., Anableth sp…
Une autre, moins lumineuse 🙁 est peuplée de Selene vomer et Platax sp..
Un bac entier est destiné aux Piranha (Serrasalmus sp.). Certains se sont fait croquer des bout de chair !
D’autres bacs présentent d’autres espèces d’eau douce et notamment des Cichlides, tel que Amphilophus citrinellus, Astronotus ocellatus, Colossoma macropomum, Vieja synspilum, …
Le bassin tactile
Un grand bassin extérieur abrite de nombreuses espèces pouvant être touchées et carressées, avec des requins côtiers, raies, grondins, invertébrés…
Le nautibus et cinéma en 3D
Le meilleur arrive en fin de visite, avec un tour en Nautibus. Mais qu’est ce que c’est ? Eh bien c’est le savoir faire des parc d’attraction :
Nous entrons dans le bâtiment, arrivons dans un labyrinthe d’accès (comme dans toutes attraction de chez Disney) puis sur un quai d’embarquement. De petite nacelles avance et nous montons à bord et descendons à l’intérieur. Nous nous trouvons désormais sous l’eau, à naviguer comme dans toute attraction des parcs réputés. Nous voyons des paysages aquatiques et passons devant la glace d’un aquarium.
Les grosses bulles qui remontent autour de la nacelle amusent les gosses, mais c’est tout. Bref, aucun intérêt.
Nous clôturons cette visite par une séance de cinéma 3D, pas plus attractive que le Nautibus. Certes il y a de belles images, mais rien de bien captivant en dehors d’un beau spécimen au cheveux longs. 😉
Pour conclure
J’y suis allé, j’n’y retournerai pas.
On y découvre rien de vraiment extraordinaire, et si l’on ne prend pas le guide (livre) de visite, on ne sais pas vraiment ce que l’on voit.
Les lieux entre plus dans le cadre du parc d’attraction aquatique que de l’aquarium à proprement parler. Les perles reste tout de même le Nautibus et les décors à chier de certains bacs. Je veux bien que l’on utilise un décor non naturel (bateaux, épaves…), mais il ne faut pas pousser le bouchon, surtout que la plupart faisait trop artificiel. Ce type de décor dans les autres aquariums que j’ai pu visité était utilisé bien comme il faut et l’imitation étaient plutôt réussie.
Donc un conseil, ne perdez pas votre temps.
Sur le Web : http://www.aquarium-st-malo.com