Jean-Claude Nourrissat
Je me l’étais promis : ‘un jour j’irai rendre visite à Jean-Claude Nourrissat, un grand nom dans l’aquariophilie française, Président de l’AFC. Cette visite se concrétisa lors de mes vacances dans le sud, à 50 km au dessus de Nice, bien qu’il réside à 170km de là .
Jean-Claude nous avait convié (j’étais avec un copain) le même jour que d’autres de ses amis aquariophiles.
L’accueil fut très chaleureux et j’en remercie encore le propriétaire. Plus que des aquariums, c’est un véritable paradis tropical qui nous a été présenté. L’essentiel des installations est cantonnées dans un bâtiment annexe, dont l’entrée nous met déjà dans le bain, avec un premier bac et des Cichlidés centre-américain. Nous traversons la serre (il y avait un bananier avec son régime de bananes), et arrivons sur les bords d’un magnifique bassin de 30 à 35m², d’un volume de 50000 litres d’eau, dans lequel nous distinguons des centaines de Poeciliidés, avec principalement des poecilia réticulata (Guppy). Bien après cette visite, en compulsant les archives de mon club, je suis tombé sur un très bon article sur les bassins de Jean-Claude, dans le n° 10 d’Aqua Plaisir de février 1997.
Après cette belle réalisation, nous accédons par une petite porte, à la pièce qui comprends les plus grands bacs…
Les grands bacs
Bien qu’ayant déjà entendu parler des installations de Jean-Claude, je suis impressionné par la première pièce visitée, tant par les bassins, que par la faune qui y est présentée. Avec de tels volumes, et leurs mode de construction, on ne peut plus parler de bacs, mais de bassins. Les grands volumes sont au nombre de 3, dont le plus grand totalise 17000 litres d’eau et les 2 autres, un volume unitaire de 12000 litres. En partie inférieure, des bassins plus petits sont aménagés entres les supports maçonnés.
Chaque ensemble est réalisé en maçonnerie (agglo et béton). L’intérieur est revêtu d’une peinture spéciale type piscine, assurant l’étanchéité. Le chauffage est assuré par un réseau raccordé au chauffage central. L’éclairage est naturel, par une toiture translucide au dessus des bassins.
Les changements d’eau sont réalisés par siphonnage, avec désamorçage automatique (trou dans la cane d’aspiration). Le remplissage est automatique avec un dispositif de chasse d’eau.
La faune est essentiellement composée de Cichlidés d’Amérique Centrale et de Madagascar.
A la découverte des espèces Malgaches
C’est première fois, que je pouvais admirer des Cichlidés provenant de Madagascar. Ces espèces m’étaient totalement inconnues, jusqu’à ce que je découvre l’AFC en 2000, avec ses revues et le guide des Cichlidés. J’étais donc au courant de la passion de Jean-claude pour ceux-ci. D’ailleurs, Lamena nourrisatti a été décrit sous ce nom en l’honneur de Jean-Claude. Il s’agit d’un poisson rouge orangé vif avec 2 barres noires au centre du corps.
J’ai ainsi pu observer certaines espèces comme Paratilapia Polleni, Lamena nourrisatti et quelques autres.
Le locarium.
Une seconde pièce est aménagée avec de nombreuses batteries en verre et beton, d’aspect plus traditionnel. On y rencontre toujours des espèces malgaches et centre-américaine. L’éclairage des batteries est assuré par des lampes fluo-compactes, qui ont l’avantage de prendre moins de place et ne pas gêner les interventions dans les bacs. Je retiens l’idée. Dans cette pièce est implantée l’usine à artémias, somme toute normale, mais je fus surpris de la recette employée pour réaliser l’eau salée : avec des pastilles de sel pour adoucisseur, encore une idée à retenir.
On continue
Notre petite visite a continué auprès de son bassin extérieur, un peu tristounet, mais c’est normal en cette saison.
Ensuite, Jean-Claude nous a montré 3 piscines, disposées à l’extérieur, mais vides en cette saison. Elles sont destinées à recevoir des poissons à la belle saison, dans un but de reproduction, plus proche de la nature . Le chauffage de type solaire est bricolé maison.
Jean-Claude est également passionné de canards, donc en remontant vers sa maison, nous nous sommes arrêtés près de la mare. Elle est installée dans une immense volière et présente plusieurs belles variétés, comme les mandarins.
Pour conclure
Avant de se quitter, Jean-Claude nous a offert un petit pot de l’amitié, bien sympathique, tout en discutant. Il nous a parlé de son prochain voyage en Inde. J’ai ainsi appris que Etroplus maculatus, que je pensais être le seul cichlidés indien, avait 2 cousins : Etroplus canarensys et Etroplus surantensis.
Cette rencontre fut très enrichissante, par les installations et les espèces présentées, mais surtout par les compétences de Jean-Claude. Nous nous sommes quittés en se donnant rendez-vous à Dunkerque, pour le congrès 2001 de l’AFC.